Après plus de 15 ans de vie commune, celle pour qui, notre club d'agility a été créé et qui porte son nom "I Püncky Agility Compétition 81", aujourd'hui en sa mémoire, notre petite I'Püncky, a rejoint le paradis des chiens dans la nuit du 12 au 13 novembre 2008. Elle est partie dans son sommeil et ne semble pas avoir souffert.
Malgré nos quatorze autres chiens, notre championne, notre "papillon de nuit" comme nous l'appelions, laisse derrière elle un vide immense et de merveilleux souvenirs...
Notre tristesse est grande mais pas autant que toutes les joies et les bonheurs qu'elle nous a offerts...

Ma puce, tu resteras à jamais dans nos coeurs !

En sa mémoire,
Karine et François Rouillé



Ma Püncky,

Lorsque je t'ai remmené de Saint-Pierre et Miquelon (îles de ta naissance), alors que tu n'avais que 8 mois, jamais je n'aurai pensé un jour que tu me ferais découvrir et vivre autant de choses, de joie et de bonheur. Tu a été ma première compagne à 4 pattes, celle qui m'a ouvert la porte vers ce pour quoi je vis aujourd'hui, ma passion du chien.
Trois ans après notre retours sur le continant, nous fesions nos débuts sur notre premier concours d'agility. De la, et non sans péripéties, tu m'as offert une longue et brillante carrière dont je suis fière.
Pourtant, quelques mois, avant notre premier concours, tu fus grièvement renversée par un chauffard qui, lorsqu'il t'a vu, a accéléré au lieu de ralentir. Jamais je n'oublierai ce bruit, ton cris, puis plus rien... Mais tu étais jeune et ton envie de vivre était la plus forte. Malgrès tes deux côtes cassées et ton poumon perforé, ton rétablissement fut spectaculaire.

Nous avons commencé les compétitions d'agility, mais sans les épreuves officielles, puisque tu n'étais pas LOF. Deux ans plus tard, une expédition à Paris t'a permis d'obtenir le "I" devant ton nom (quel souvenir !). Tu allais enfin pouvoir participer à toutes les épreuves lors des compétitions. Et la carrière que tu m'as offert par la suite en a fait palir de jalousie plus d'un !

Absolument partout nous t'emmenions. Dans les loges, lorsque j'étais sur scène, tu avais ta place, et jamais tu n'en bougeais. Les hôtels, la route, le spectacle, ma vie d'artiste avait l'air de te convenir et lorsque tu n'étais pas dans les loges à m'attendre, nous étions sur les parcours d'agility, où tu m'offrais régulièrement de magnifiques victoires.

Notre nouvelle vie, t'a donné comme compagne Flica, une Terre Neuve, qui avait déjà quelques année et qui nous a quitté à l'âge de neuf ans.

Et puis, tes neufs ans à toi sont arrivés, et il fut temps de prendre ta retraite de championne. C'est là qu'est rentrée dans ta vie ton second compagnon, notre premier Parson "Treble Jack". Très vite, la famille s'est agrandie. De un, ils sont passés à quatorze. Et malgrès les années qui passaient, tu continuais à mener notre troupe de Russell à la baguette. Tous te respectaient mais tu savais également gagner ton respect.
Tu étais la reine au milieu de cette tribu et tu en étais fière.

A 12 ans, le jour de mon anniversaire, tu nous as fait une énorme frayeur. Ta rate fut enlevée à cause du cancer qui la rongeait.
Là encore, quinze jours plus tard, tu étais à nouveau sur tes quattres pattes, à courir au milieu de ta tribu de Parson.

Ces derniers mois, tes reins ne fonctionnaient plus très bien, nous sentions parfois ton coeur battre fort dans ta petite poitrine, malgrès le traitement que tu prennais depuis 3 ans déjà. Ton auddition baissait. Ta vue restait correcte malgrès la cataracte qui s'était déclanchée 11 ans plus tôt, lors de ton grave accident. Parfois, quelques soucis de coordination se faisaient sentir, mais ton caractère légendaire était toujours là ! Et, même si tu aspirais plus à la tranquilité qu'aux folles parties de courses avec ta tribu de Parson dans le jardin, tu continuais à faire ta petite vie auprès d'eux et de nous, à ton rythme.

Et puis... ce soir là, tu as été te coucher comme tous les autres soirs. Au petit matin, tu étais étendue, les yeux mi-clos comme dans un profond sommeil. Ton petit corps était là, devant nous , encore tiède, mais ton âme avait rejoint le paradis des chiens.
En cette nuit du 12 au 13 novembre 2008, tu t'es endormie à jamais.

Notre belle I'Püncky, notre "papillon de nuit", après quinze ans de vie à tes cotés, ton départ laisse auprès de nous et de ta tribu de Parson un vide immense. Mais savoir que ta mort fut belle, adoucis un peu notre peine.

Une partie de ma vie s'est envolée avec toi, ton souvenir restera à jamais gravé dans mon coeur.

Je t'aime...